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« Du travail de l’ombre » !


L’histoire de Thierry Ato, chef du service des transmissions chez les sapeurs-pompiers du Gard, commence en 1993. L’étudiant...

Le service des transmissions : 

« du travail de l'ombre » !


L'histoire de Thierry Ato, chef du service des transmissions chez les sapeurs-pompiers du Gard, commence en 1993. L'étudiant en première année de BTS électronique au lycée Dhuoda de Nîmes doit faire un stage dans le cadre de ses études supérieures. 

« J'étais sapeur-pompier volontaire au centre de secours de Saint Gilles et je vois Patrick Buonomano (aujourd'hui chef du groupement infrastructures, informatiques et transmissions) faire de l'électromagnétique ». 

Ce dernier lui propose naturellement de faire son stage ici. L'époque ne ressemble pas à celle d'aujourd'hui. Les transmissions se font essentiellement grâce aux communications par radio. Trente ans plus tard, les ordinateurs complètent les radiocommunications, puis les smart phones dominent les usages et demain « on parle de radio sur les smart phones » indique le technicien territorial principal.


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Un soutien essentiel à la chaîne des secours

Basé dans les locaux techniques du site de Nîmes Saint Césaire, au premier étage au-dessus de la pharmacie départementale, le service des transmissions est composé de 4 agents : Alain Dupin, Philippe Sanchez, Fabrice Matéo (adjoint au chef de service) et Thierry Ato. Leurs missions consistent essentiellement au soutien opérationnel des communications et leur maintenance entre le moment de l'appelimage007.jpg au 18/112 et la gestion des secours (alerte des équipes, déclenchement des secours, ticket de départ, coffret d'alerte du centre, appel sélectif via Antares, transmissions des données via les tablettes, radiocommunications avec le CODIS, géo-localisation des véhicules, …). 

« C'est le soutien opérationnel à 100% » décrit Thierry Ato. « On a du boulot et cela ne se voit pas forcément, c'est du travail de l'ombre ». Le service gère et supervise 450-500 équipements de réseaux de communication. 

C'est un peu comme l'arbitrage dans les rencontres sportives, quand tout fonctionne on ne parle pas des transmissions. En revanche, quand cela dysfonctionne, « il faut intervenir rapidement et avoir un plan B ou C ». C'est la spécialité du service, toujours raisonner en imaginant un plan B si un problème surgit. Par exemple, « si le CTA/CODIS venait à prendre la foudre et ne plus fonctionner, on a imaginé un CTA/CODIS bis mobile et dans une autre salle de réunion à la direction » explique le technicien.


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Les géo-trouvetout

« Lors des inondations de 2020 sur la commune de Saint André de Majencoules, il n'y avait plus aucune communication possible. Nous avons décidé d'installer un relais avec l'aide d'une remorque à la station Alti-Aigoual afin de faciliter les communications radio Antarès » se souvient le chef de service qui se transforme en couteau suisse avec son équipe. Alors que notre échange se poursuit, ses 3 autres collègues s'affairent sur le PC de crise installé provisoirement sur le parking du centre de secours de Nîmes Saint Césaire. 

Le but : installer les dernières innovations techniques. Il s'agit d'un modem puissant 4 et 5G, d'une double couche de secours d'opérateurs téléphoniques. En tout quatre véhicules en seront bientôt équipés : les 3 PC de colonne et le PC de crise mobile. 

Le travail est dense avec la gestion du quotidien, les pannes et les astreintes. Chaque 24h, un technicien veille et est prêt à intervenir. Les communications sont partout : le nœud de communication du CTA/CODIS, les 320 tablettes connectées (VSAV, CCF et chaîne de commandement), les 1500 postes Antares des sapeurs-pompiers mais aussi du SAMU30, du SMUR, des hélicoptères de la sécurité civile et de l'ONF, les défibrillateurs Schiller, les drones, les oreillettes du SEV, … 

Le temps du premier stage de sa longue carrière professionnelle de Thierry Ato est loin. La technologie n'en finit pas d'envahir les usages de la chaîne de secours avec « la nécessité de ne pas en être trop dépendant à un seul mode de communication. Pour le sapeur-pompier, tout doit fonctionner en actionnant un seul bouton » conclut pragmatiquement Thierry Ato.

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Le service en chiffres :


-100 nouveaux véhicules par an équipés en communication opérationnelle (smart phone, tablette, radio).

-Astreinte 24h/24

-Gestion des SMS (32 sites, 950 comptes utilisateurs)

-Budget 2024 : en investissement : 800 000 euros environ (50% équipement de nouveaux matériels)

                      en fonctionnement : 700 000 euros environ (50% de frais en télécommunication)

-1500 terminaux Antares

-350 terminaux radios analogiques

-3000 appels sélectifs

-1700 terminaux téléphoniques fixes

-320 tablettes connectées

-36 coffrets alertes CIS

-560 lignes téléphoniques fixes, informatiques et mobiles


Sujet vidéo : 



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Compte rendu / Photos / Vidéo : Jérôme Puech / Com Sdis 30  - Publication : Service audiovisuel Com Sdis 30