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Communiqué du Pdt Pissas


En ma qualité de Président du Conseil d’administration du service départemental d’incendie et de secours du Gard,

Communiqué de M. Alexandre PISSAS,

Président du Sdis du Gard

10 octobre 2017

 

 

En ma qualité de Président du Conseil d'administration du service départemental d'incendie et de secours du Gard, j'ai souhaité revenir sur l'agression dont a été victime un équipage de sapeurs-pompiers du centre de secours principal de Nîmes, le vendredi 6 octobre dernier.

 

Au-delà du dépôt de plainte, d'un premier message interne qui condamne avec la plus grande fermeté cet acte ignoble et apporte un soutien total aux personnels, je considère qu'il est important de réfléchir sur l'action et l'avenir du SDIS.

 

J'en appelle à la responsabilité de l'ensemble des pouvoirs publics : état, collectivités territoriales.

 

Les sapeurs-pompiers, dernier service de proximité, se retrouvent aujourd'hui en première ligne et souvent, en dernier ressort, face à de multiples difficultés qui traversent notre société.

 

Après une saison 2017 « Feux de Forêts », particulièrement longue et éprouvante pour nos soldats du feu, le SDIS est plus que jamais confronté à une multiplicité de missions qui ne relèvent pas de sa seule compétence.

 

On connait le débat sur les interventions des sapeurs-pompiers (pas toujours à caractère d'urgence), assurées en lieu et place du SAMU, qui ne sont pas indemnisées par l'assurance maladie à leur juste valeur.

 

On assiste aussi à une montée de la complexité des missions des mêmes sapeurs-pompiers dans des zones en difficultés : zones rurales où le SDIS apparait comme le dernier service public de première nécessité et zones urbaines sensibles où les missions des sapeurs-pompiers sont de plus en plus exposées aux problèmes d'insécurité, d'incivilités ou d'urgence sociale ou sanitaire ; mais territoires dans lesquels les citoyens ont également droit à notre présence et à des secours de qualité.

 

Soutenir les sapeurs-pompiers c'est prioritairement comprendre que les conditions d'exercice de leurs missions évoluent : les conséquences du réchauffement climatique avec l'accroissement des événements naturels exceptionnels, le retrait des services publics locaux, la montée des incivilités et de l'insécurité, les risques accrus d'attentats…

 

Je demande, en ma qualité de Président du Conseil d'administration du SDIS, à l'ensemble des responsables politiques de prendre la juste mesure des besoins du SDIS du Gard. D'autres SDIS voisins : l'Hérault, les Bouches du Rhône ont pu le faire et mettre en œuvre des projets d'investissement en moyens matériels notamment. Je sollicite une aide indispensable de l'ensemble des pouvoirs publics, Etat et collectivités territoriales, sans laquelle le SDIS aura de plus en plus de mal à faire face à ses missions essentielles pour nos concitoyens.

 

A titre d'exemple, depuis jeudi dernier, ce sont plus de 25 interventions par jour en moyenne pour feux de végétation (27 interventions ce lundi 9 octobre) que les sapeurs-pompiers gardois effectuent avec une efficacité reconnue (depuis le 1er juillet, plus de 1000 feux ont été constatés sur le département pour seulement 350 ha de brulés) mais au prix d'une sollicitation exceptionnelle des moyens humains et matériels du SDIS.

 

​Communiqué du président PISSAScommuniqué du président du Sdis du 10 10 2017.pdf