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Bienvenue à L.A. (Les Angles) !

La récente caserne des Angles ronronne avec ses rituels de vérification, de formation et de nettoyage. L'activité soutenue rythme les journées des équipes qui se succèdent. Dorian et Jonathan témoignent.

« Je suis content de pouvoir dire que je travaille à L.A. » explique avec humour le chef de garde du jour de la caserne des Angles, l'adjudant-chef Laurent Liminana. Ici pas de colline avec les lettres en capitales style HOLLYWOOD mais un massif forestier ouvert à tous les vents qui entoure le site. Le Centre d'Incendie et de Secours des Angles est très récent. Il a été inauguré en 2015. Régulièrement entretenus par les acteurs des lieux, 85 pompiers volontaires et 14 sapeurs-pompiers professionnels ; les locaux semblent encore tout neufs. En matière d'activité, les Hommes du lieutenant Nicolas Nadal réalisent jusqu'à 2400 départs par an. Ils couvrent 7 communes, soit 130 kilomètres carrés. Un bassin de vie composé de 30 000 personnes avec beaucoup de résidences. Ce mardi 4 août, malgré un vent très violent de 90 km/h, l'activité du centre se résume à quelques départs de feu pour le CCF du centre du côté de Manduel et 5 interventions entre 7h et 19h.

5 sorties dans la journée

Tous les jours, c'est le même rituel : la journée commence par la prise de garde à 7h et le briefing de la journée à 7h30 en présence du chef de centre ou de son adjoint et du chef de garde. Ensuite, c'est inventaire, nettoyage et sport entrecoupés des interventions. Le chef de centre, le lieutenant Nicolas Nadal, est à son bureau pour ouvrir ses 200 mails à son retour de congés. Il reçoit un sapeur-pompier volontaire et gère une situation d'un agent du centre parti dans un autre département. L'après-midi est consacrée à la formation sous forme de discussions à bâtons-rompus animées par le chef de garde. Le VSAV est sorti quatre fois dans la matinée pour venir en aide à une personne en difficulté psychiatrique ou encore à un jeune enfant de 6 ans blessé au genou dans le parc d'attraction des pirates non loin d'ici. La fin de journée se conclut par l'appel d'une femme de 37 ans à Domazan qui soupçonne une nouvelle crise cardiaque avec un bras gauche engourdi. Si l'état de la patiente ne semble rien indiquer de grave, elle est quand même emmenée au CH d'Avignon pour effectuer des contrôles de santé d'usage.

La mort du pilote de canadair dans les esprits

Dans son « aquarium », Dorian Decombe s'affaire au standard. Pas de figuration. Il remplit les cahiers. Il nettoie avec joie la salle de fond en comble, y compris les nombreuses vitres. Ce caporal volontaire est tout sourire et zen. Il vient de réussir le diplôme d'Etat d'infirmier. Sa vie professionnelle commence avec comme bagage de solides souvenirs de pompiers. « La séquence qui m'a le plus marqué » dit-il « ce sont les événements de Générac l'année dernière avec le décès d'un des nôtres, le pilote de canadair ». Cela fait à peine un peu plus d'un an que cette maudite journée du 2 août s'est inscrite dans l'esprit des Hommes du Gard. Jonathan Gueyraud, caporal lui aussi, mais professionnel, témoigne d'abord de la vie de la caserne : « c'est l'esprit de groupe qui est important avec le sport ou les repas faits ensemble. Il ne faut pas perdre de vue que l'activité des pompiers, ce n'est pas que les interventions mais aussi la vie collective ». Etre pompier, ce n'est donc pas du cinéma, et ce, même si les sapeurs-pompiers se plaisent à dire qu'ils travaillent à L.A.

Le CIS des Angles est l'une des dernières unités opérationnelles construites dans notre département. Elle est l'exemple de la volonté de la direction du SDIS de développer le maillage territorial dans l'esprit d'améliorer encore et toujours, le service public rendu à nos concitoyens. 

Article, photos et vidéo : Jérôme Puech, service communication Ssdis 30