Quand les tiques attaquent !
Les tiques : acariens parasites vivant dans les zones boisées et humides (tapis de feuilles mortes, broussailles…), mais aussi présents dans les prairies (herbes hautes), les parcs... et se nourrissant du sang de leurs hôtes.
Grâce à leur appareil buccal (le rostre), les tiques s’accrochent à la peau des animaux. Une fois fixées à la peau, les tiques se gorgent de leur sang. Une fois qu'elle a mordu, la tique reste plantée dans la peau.
Si l’animal est infecté par la bactérie Borrelia, la tique devient alors porteuse du germe. En Europe 13% des tiques sont contaminées, en France le pourtour méditerranéen est peu touché.
Si la tique contaminée par la bactérie Borrelia mord un être humain, elle peut lui transmettre la bactérie responsable de la maladie de Lyme (= borréliose de lyme).
Les premiers symptômes de la maladie de Lyme (apparaissent quelques jours après la piqûre de tique) :
- Une plaque rouge inflammatoire (érythème migrant) apparaît alors autour du point de piqûre, avant de s’étendre progressivement. Celle-ci peut s’accompagner de fièvre, mais elle ne démange pas. Le traitement par antibiotiques est indispensable et nécessite une consultation médicale.
Après une morsure de tique, il est important d’extraire le ou les tiques le plus vite possible. En effet, si la tique est porteuse de la bactérie Borrelia, le risque de transmission de cette bactérie, responsable de la maladie de Lyme, augmente avec la durée d'attachement de la tique à la peau.
Après une activité de travail ou de loisir en pleine nature dans une zone boisée, végétalisée, broussailleuse et plus particulièrement en zone humide, pensez à inspecter le plus rapidement possible tout votre corps car les morsures de tiques ne doivent pas passer inaperçues.
L'examen doit être minutieux car les tiques sont de petite taille (de 1 à 3 mm). Regardez bien tout le corps et notamment les zones où la peau est fine car les piqûres de tiques y sont plus fréquentes et parfois plus difficiles à voir : les aisselles, les plis du genou, les organes génitaux, le nombril, les conduits auditifs, le cuir chevelu, l’arrière des oreilles…
Recommencez l'examen le lendemain car la ou les tiques seront gorgée(s) de sang et donc plus visibles.
Ce qu'il faut faire : Retirez toutes les tiques le plus rapidement possible, en utilisant un tire-tique (Disponible en pharmacie, faible coût):
Avec le tire-tique: engager le crochet en abordant la tique sur le côté. Tourner lentement jusqu'à ce que la tique se décroche. (Il existe des crochets adaptés en fonction de la taille de la tique).
Avec une pince: chauffez au préalable la pince avec la main ou à l'eau tiède car le contact du froid risque de faire la tique vider sa salive. Enfoncez bien la pince dans la peau afin de bien prendre la tête de la tique et tirer d'un coup sec.
-ne pas presser la tique entre ses doigts, afin de ne pas favoriser le passage de la salive de la tique qui contient les agents infectieux ;
-ne pas tirer sur la tique;
-ne pas utiliser d'alcool, d'éther, d'huile ou de vernis ;
-ne jamais tenter de brûler la tique avec un briquet.
1. Une fois les tiques retirées, désinfectez la peau.
2. Surveillez chaque zone mordue par une tique pendant quelques jours :
a- Si vous voyez apparaître une plaque rouge inflammatoire qui s'étend après la morsure, vous devez consulter un médecin car c'est un érythème migrant, symptôme de la maladie de Lyme. Un traitement antibiotique est alors absolument nécessaire.
NB : Une petite plaque rouge, souvent responsable de démangeaisons, peut apparaître immédiatement ou dans les 24 premières heures après la morsure. Il s'agit d'une réaction normale à la salive de la tique et cela ne veut pas dire qu'il y a eu contamination par la bactérie.
b-De la même façon, signalez à votre médecin la survenue de symptômes qui vous paraissent anormaux : douleurs, fièvre et fatigue inexpliquées, apparition d'un érythème migrant ailleurs que sur le site de piqûre, douleurs articulaires, troubles neurologiques...
Après une morsure de tique, parlez-en à votre médecin.
Compte rendu : Maryline Poulat/Conseillère en prévention des riques professionels/Sdis 30 - Publication : Sdis 30 audiovisuel.
