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Zoom sur le potager de MLC


Zoom sur le potager du centre de secours de Méjannes le Clap

Un potager pour nourrir les collègues


L'initiative de créer un jardin par le caporal Ludovic Denis, sapeur-pompier volontaire à Méjannes-Le-Clap, s'inscrit dans une démarche de développement durable et favorise la cohésion du groupe.

 

Le centre de secours de Méjannes-Le-Clap n'a pas une seule spécificité – celle d'être la seule caserne composée uniquement de sapeurs-pompiers volontaires – elle cultive aussi un jardin à l'arrière dans une démarche écoresponsable depuis près de deux ans grâce au concours de Ludovic Denis, caporal. Il a repris l'idée « d'un ancien », celle de Bruno Vignessoule, qui consiste à créer et à cultiver un jardin afin d'alimenter les repas en circuit-court des soldats du feu. Ludo a la main verte. C'est sa passion et c'est aussi sa formation, un BTS agricole en protection de la nature en poche. « J'ai acheté les semences sur mes deniers personnels et je m'en occupe avec les collègues à raison d'une heure en moyenne par jour » explique le candidat au concours de pompier professionnel en novembre. Ce jour-là, on déguste les courgettes au repas de midi. Elles étaient délicieuses. Les jeunes à table sont parfois rétifs à l'idée de manger des légumes mais à la caserne ils font exception. Sur les 55 à 60 volontaires, ils sont entre 15 et 20 pompiers à s'occuper du jardin d'une surface de 100 m2.

 

Une dynamique s'est créée

Le jardin est arrosé et choyé. Il est alimenté par un compost composé de feuilles mortes notamment. Il donne des tomates cerise, des haricots nains, des piments, des aubergines, des poivrons, des concombres, des courges, du basilic, des oignons rouges, des petits pois, … sous le regard attentionné du chat « Gandy » qui est le garant de la paix des jeunes pousses. Non loin du jardin, c'est un poulailler qui s'est installé. Trois poules et un coq composent le début d'une aventure fournissant ses premiers œufs. La production débute avec un ou deux par jour. Au-delà du fait de cultiver, cela participe largement à la cohésion du groupe dont le chef de centre est le commandant Christian Banides. « C'est clair que ça fédère et créé une dynamique » justifie le Sergent-Chef Eric Wallard. Cet ancien militaire pose un regard bienveillant sur la solidarité entre les générations. Le jardin serait une sorte de pont entre les jeunes recrues et les vieux briscards de la caserne.

 

Les autres casernes vont-elles s'y mettre ?

D'autres casernes semblent vouloir se mettre à cultiver leurs jardins. Les pompiers de Bagnols-sur-Cèze disposent déjà d'un poulailler. A Villeneuve-les-Avignon, les pompiers cultivent des tomates sur une dizaine de mètres. Le jardin existe depuis quatre ans. Encore faut-il avoir la motivation, le terrain et le temps pour s'y consacrer. Les casernes dans lesquelles on prépare et on prend des repas en commun sont les plus susceptibles de trouver des volontaires motivés à l'idée d'endosser le rôle d'agriculteur. Avoir un jardin peut aussi être le moyen de « souder » les équipes et les femmes et les hommes soucieux de préserver l'environnement. Effet de mode ou vrai engouement ? Les pompiers du Gard sont sensibles à la volonté de manger mieux, de manger bon et de manger le produit de sa propre récolte. Cette initiative semble faire pousser de bonnes intentions pour la planète et pour les Hommes.

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Jérôme Puech, service communication Sdis 30