La petite caserne cévenole de Sumène
Avec 4 sapeurs-pompiers la journée en été, la caserne fait face à une petite augmentation de son activité. Alain et Sylvia sont aux commandes. Pierrick a été marqué par sa première intervention sur un AVP, la veille.
Ce mercredi 29 juillet la caserne de Sumène domine la commune, nichée non loin de l'ancienne gare. Ils sont quatre ce jour-là à démarrer leur garde à 7h : l'adjudant-chef Sylvia Plisson-Puech, le sapeur Boris Martinez, le sapeur Pierrick Gely et l'adjudant-chef Thierry Sabatier. Sylvia est la chef de centre adjoint. Le chef de centre depuis le 1er juin 2017, le lieutenant Alain Aubanel, officier de sapeur-pompier volontaire, ne sera présent qu'à 11h car il est retenu par ses obligations professionnelles. Il assure le secrétariat administratif de la commune de Saint Martial. Gaelle Lepage, elle, intervient une fois par semaine – le mercredi - pour assurer des tâches administratives et de secrétariat du centre de Sumène. La caserne est spacieuse pour les quatre acteurs du jour. Elle existe depuis 1986. Les effectifs sont réduits en hiver avec seulement 3 personnes présentes. L'équipe totale est composée de 37 sapeurs-pompiers volontaires. Ils interviennent en premier appel sur la commune de Sumène, de Saint Martial, de Saint Roman de Codières et Saint Julien de la Nef (hameau de Puech Garin), soit un bassin de vie de 2104 personnes. En 2019, les Hommes du Lieutenant Alain Aubanel sont intervenus à 309 reprises. Une petite activité certes mais bien utile pour assurer une rapidité d'intervention, pour venir en soutien à l'activité des centres voisins et pour intervenir sur les feux de forêts en été. C'est aussi par l'existence de ces unités que le service public de proximité perdure.
Plus d'activité en été avec plus de résidents
Les matinées à la caserne de Sumène ressemblent à celles des autres centres du Gard. Inventaire, nettoyages et désinfections des véhicules. Ensuite, c'est la séquence « sport » avec un footing sur la magnifique voie verte qui relie la commune à celle de Ganges (34). Le quatuor effectue une petite boucle pour ne pas s'éloigner du centre en cas d'appel. Bonne intuition, ce matin-là le footing est interrompu au bout de 30 minutes par un appel : une ouverture de porte au Vigan. Après à peine 5 minutes de voitures avec le gyrophare actionné, l'intervention est annulée. Habillage et déshabillage. Le footing reprend mais sans Sylvia, occupée par des tâches administratives. « Je suis présente 3 fois par semaine de 7h à 19h » explique cette habitante de la commune voisine du Vigan et sapeur-pompier professionnel détachée. Pour le lieutenant Alain Aubanel, « l'activité l'été est plus soutenue par les présences de touristes et des résidents des maisons secondaires ».
Une grosse intervention pour Pierrick la veille
Après un repas et un moment de repos, l'après-midi et l'activité redémarrent dans un contexte de chaleur étouffante sous les taules de la petite caserne cévenole. C'est la phase protocole d'hygiène mensuelle pour le VSAV, le Véhicule de Secours et d'Assistance aux Victimes. La table de ping-pong est déployée pour l'occasion. Il s'agit de vérifier le matériel et de le nettoyer durant deux bonnes heures. Plus tôt dans la journée, il a beaucoup été question de l'accident de la voie publique survenu la veille sur la commune de Liouc. Et pour cause, Pierrick Gely est intervenu en premier alors qu'il était en poste avancé sur la commune de Quissac. « C'était mon premier AVP grave avec un membre arraché chez une victime et je suis arrivé en premier sur les lieux » explique le jeune sapeur-volontaire. « Très vite, on m'a demandé d'effectuer des tâches comme tenir la perfusion ou faire de l'ombre à la victime » poursuit cet habitant de Sumène. La multiplication des tâches et la bienveillance des collègues à son égard l'ont rassuré dans cette situation marquée par deux blessés graves évacués par hélicoptère vers le CHU de Montpellier. C'est dans cet esprit protecteur que les anciens doivent apprendre aux plus jeunes qui s'engagent comme sapeur-pompier volontaire.
La caserne de Sumène et son équipe continuent de dominer la paisible commune de Sumène dans le contexte des fortes chaleurs et d'une crise sanitaire liée au COVID en embuscade.
Légende photo (de gauche à droite) : Sylvia Plisson-Puech, Gaelle Lepage, Thierry Sabatier, Alain Aubanel, Axel Pallier, Boris Martinez, Anthony Pibarot et Pierrick Gely.
Vidéo: Ma vie en caserne à Sumène https://www.youtube.com/watch?v=Mv5Wl8yKDa0
Article, photos, vidéo: Jérôme Puech, service communication
