La protection des sapeurs-pompiers, une priorité pour le SDIS 30
A l'arrière de l'action des pompiers, le service habillement joue un rôle primordial dans les équipements de protection individuelle. Entre gestion budgétaire et matériels de plus en plus couteux et innovants, le chef de service Gilles Galivan jongle avec plaisir en étant toujours lié aux problématiques du terrain.
Avec 3 000 pompiers professionnels et volontaires à équiper, le responsable de l'habillement et des Equipements de Protection Individuel (EPI) des pompiers du Gard, Gilles Gavilan (46 ans) n'a pas le temps de chômer dans son travail quotidien. Gestion des marchés publics, réceptions des commandes, stockages et ventilations des tenues pour chaque pompier, nettoyages, contrôles réglementaires, participations aux innovations et veilles sont quelques-unes des missions de son unité composée de six agents. Ils sont basés sur la zone industrielle de Saint Césaire à Nîmes, près de la nouvelle caserne, dans un bâtiment flambant neuf, construit il y a 3 ans. Cette entité est intégrée au groupement des services techniques des sapeurs-pompiers. Le Back office. La partie non visible de l'intervention des pompiers.
Des dépenses conséquentes pour l'habillement
Ce qui se voit en intervention, au-delà des engins, c'est bien la tenue des pompiers. Une tenue qui doit protéger de la tête au pied. Une déclinaison existe pour les feux urbains avec une tenue spécifique et le fameux casque brillant des pompiers – chaque
casque coûte 438 euros - et les feux de forêt et de végétation avec des casques plus légers – chaque casque coûte 170, 6 euros.
La tenue complète dédiée à chaque soldat du feu coûte environ 2 000 euros. Des rangers aux gants, à la cagoule en passant par la tenue classique en service d'intervention avec le polo barré d'un joli trait rouge (513,5 euros pour ces textiles).
Tout est prévu, y compris la tenue de feu dont le coût avoisine les 600-700 euros. Il est d'ailleurs question d'aller vers une autre tenue, plus protectrice à l'avenir avec une double couche intérieure.
Il faudra doubler le prix d'achat. Le budget de l'habillement des pompiers se situe autour de 1,7 millions d'euros en 2020. Comme tous les services, il faut jongler avec l'augmentation des coûts de certains équipements et le budget disponible alloué aux achats. Cela passe forcément par des arbitrages.
Gilles Gavilan participe actuellement aux tests d'une cagoule encore plus filtrante en ce qui concerne les fumées toxiques.
Etre sans cesse en relation avec le terrain
Sur le terrain, les femmes et les hommes du service habillement sont généralement des sapeurs-pompiers volontaires. C'est le cas de Laura Garde (32 ans), contrôleur EPI, qui fait des gardes à la caserne du Grau du Roi. « C'est très utile pour délivrer des conseils sur l'état du matériel ou pour accélérer les procédures de changement ». Dans chaque centre de secours, un référent « habillement » ou
plusieurs sont nommés pour faire la liaison avec le service.
Il s'agit d'organiser le réapprovisionnement et de veiller à « faire durer » son matériel en responsabilisant chaque utilisateur. « Les pompiers sont associés et impliqués dans le choix des équipements » ajoute Gilles Galivan. Il travaille avec les industriels pour faire évoluer les tenues et les protections.
« Sur les nouveaux casques pour les Jeunes Sapeurs-Pompiers, on a participé aux tests » poursuit ce PATS, entré chez les pompiers du Gard en 2003 après une carrière dans la grande distribution.
Lui aussi apprécie de faire 4 à 5 gardes par mois à la caserne de Saint-Génies de Malgoires, histoire d'avoir les deux pieds ancrés sur le terrain et dans les rangers, souvent soumis à rude épreuve. Avoir une bonne tenue est essentiel dans le métier de pompier.
Sujet vidéo Le service habillement du Sdis 30 :
Reportage : Jérôme PUECH - SDIS30 Chargé de communication et réseaux sociaux / Service Communication - Publication : Service audiovisuel Com Sdis 30
