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Prix ENSOSP


Prix de l’ENSOSP à William BORELLY (CEA Marcoule et SPV gardois)

Prix de l'ENSOSP

Catégorie « master ingénierie et management en sécurité globale appliquée »

à William BORELLY (CEA Marcoule et SPV gardois)

 

"Accident Nucléaire ou Radiologique Majeur.

Quels seront les liquidateurs de demain ?"

 

 

William BORELLY, cadre au CEA Marcoule et capitaine SPV au CIS Les Angles, vient d'être lauréat du prix de l'ENSOSP dans la catégorie « master ingénierie et management en sécurité globale appliquée ».

 

Son mémoire, intitulé « Accident nucléaire ou radiologique majeur ; quels seront les liquidateurs de demain ? » évoque la nécessité de « développer au bénéfice de la Sécurité Globale de l'organisation de crise, des concepts permettant de réduire aussi bas que raisonnablement possible l'occurrence de « REFUS D'INTERVENIR » lors d'Evènements Majeurs. »

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Nous vous en livrons un résumé :

 

Penser l'impensable, faire tomber les tabous et oser imaginer que le « Refus d'Intervenir » puisse devenir un aléa anthropique endogène pour les organisations, paraît inévitable au regard du passé et des comportements humains identifiés alors, tant parmi les acteurs que les décideurs. Prix ensosp.jpg

 

Nous définissons cet aléa, comme un phénomène psychologique péremptoire, provoqué par la confrontation avec un évènement majeur paroxystique et par les dangers que ce dernier représente pour la survie de l'individu.

 

Nous retrouvons ce phénomène dans le cycle de vie d'un processus de déséquilibre, en tant que facteur de déstabilisation pour l'organisation de crise. Il pourra selon la temporalité de l'évènement, apparaitre en phase d'évitement comme en phase de conduite de crise. Il navigue entre les 2 dimensions, au gré des facteurs socio-psychologiques et organisationnels.

 

Le but de notre concept est de démontrer au travers d'une double approche socio psychologique et organisationnelle, que ce paradigme doit être intégré dans l'étude systémique des risques de l'organisation et ainsi amener aussi bas que raisonnablement possible d'atteindre ce « Refus d'Intervenir » face notamment à un accident nucléaire ou radiologique majeur. Le don ultime de soi au profit de la collectivité doit devenir alors une hypothèse de travail.

 

Dans son ouvrage intitulé « Du risque majeur aux mégachocs » paru en 2012, Patrick LAGADEC disait « il nous faut prendre acte de cette rupture de front. C'est toute notre science des risques qui est à refonder ». Presque 5 ans après, les évènements démontrent que cette affirmation est plus que jamais d'actualité.

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Il semble compliqué qu'en l'état actuel des choses, nous puissions être en mesure face à un accident nucléaire ou radiologique majeur, de répondre totalement aux attentes escomptées car les méthodes ou les leviers d'action utilisés à Tchernobyl ou à Fukushima ne sont pas utilisables dans la société française. Le refus d'intervenir et de prendre part aux actions de lutte pourrait alors atteindre des proportions beaucoup trop élevées et mettre encore un peu plus en difficulté la société civile. Une rupture avec les paradigmes existants doit être opérée afin que les décideurs et les acteurs chargés de la lutte soient en mesure de décider et d'agir dans l'incertitude face à une adversité redoutable. Il s'agit là d'un véritable enjeu stratégique de sécurité globale qui doit s'inscrire dans une prospective itérative. Il ne peut y avoir de certitude, ni passée, ni présente, ni future.

 

Nous proposons pour atteindre cet objectif, sur la base des Organisations à Haute Fiabilité, un « Concept de Haute Professionnalisation » reposant sur trois Socles Appliqués, représentés par une « Ethique appliquée », un « Management appliqué » et un « Socle organisationnel appliqué ». Ce concept permettra ainsi de pouvoir agir sur la résilience psychopathologique des individus et de l'organisation. Ce qui nous amènera à créer une « Unité d'Appui Polyvalente de Lutte contre les accidents nucléaires ou radiologiques majeurs ».

 

Ces recherches ont permis de mettre en évidence que cette problématique du « Refus d'Intervenir » dépasse largement le seul cadre des accidents nucléaires et ouvrent l'horizon sur bien d'autres prospectives et perspectives alimentées par un contexte terroriste sans précédent.

 

 

Cursus professionnel William BORELLY

 

Après un Bac Professionnel Electrotechnique, j'ai rejoint la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris au début des années 90.

 

J'ai intégré en 1993 les services de sécurité nucléaire de la GOGEMA sur le Centre Nucléaire de Marcoule. Agent de sécurité en unité opérationnelle jusqu'en 1998, je suis passé après concours, Chef de Groupe puis Adjoint Chef de Brigade en 2004, pour enfin devenir Chef de Brigade en 2010.

J'ai acquis durant ces années, une grande expérience de la sécurité et de la sûreté nucléaire, tant dans le domaine de la sécurité classique que dans la lutte contre la malveillance et les risques terroristes, spécialité dans laquelle je détiens plusieurs qualifications en matière de Tir Armement et Techniques d'Intervention.

 

En 2010 j'ai repris mes études avec l'accord et le soutien de mon employeur. J'ai passé en 2012/2013 une Licence Professionnelle Management de la Sécurité et de la Gestion des Risques, à l'issue de laquelle j'ai terminé Major de promotion.

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En 2014/2016 j'ai intégré un Master 2 de Recherches en « Ingénierie Management Sécurité Globale Appliquée, spécialité Gestion Stratégique des Situations de Crise » en partenariat avec l'ENSOSP et l'Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice. J'ai rédigé un mémoire de recherche qui a été sélectionné pour le concours scientifique des Prix de l'ENSOSP.

 

En 2016, j'ai été primé lauréat des Prix de l'ENSOSP. Un article sur ce mémoire va paraitre dans le prochain magazine de l'ENSOSP « PERSPECTIVES ». J'ai aujourd'hui la possibilité de poursuivre mes recherches en Thèse et/ou d'intégrer la Chaire de recherches sur la Gestion de Crise créée par l'UTT et l'ENSOSP.

Je suis, depuis le 1er janvier 2017, Cadre au sein de la Cellule Sécurité du Centre nucléaire de Marcoule avec les fonctions d'Officier Sécurité Suppléant, chargé entre autre de l'Intelligence Economique. J'assurerai dès le prochain semestre les astreintes Cadre en cas de crise.

 

Cursus sapeur-pompier

 

Je suis devenu SPV au CIS Saint-Ambroix le 1er Juin 1986. Sous-officier en 1998, j'ai muté la même année au CSP Villeneuve les Avignon.

 

Nommé Lieutenant en 2010 après une formation complète à l'ENSOSP, j'ai été ensuite nommé Capitaine le 1er août 2016. Je dois suivre ma FAE dès le mois de mars et ensuite passer le FDF4. Je suis titulaire entre autres, du FDF3, du RCH2.

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J'ai longtemps été formateur à l'EDIS (activité que j'ai mise entre parenthèse pour me consacrer à mes études), notamment en participant au développement et à la mise en œuvre du CEPARI. J'ai encadré les formations, de FI jusqu'à la préparation des candidats à la formation d'officier volontaire, et participé à différents jury d'examen.

Je suis aujourd'hui, et depuis son ouverture, au CIS LES ANGLES.

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Texte et photos : Cne W Borelly

Mise en ligne : cellule COM