Les tenues du futur se décident à Nîmes
Ce matin, un groupe de sapeurs-pompiers du Gard a testé les nouvelles tenues de demain. Objectif : diminuer le stress thermique avec des vêtements plus légers et suréquipés en électroniques.
Ce jeudi 30 mars, c'est jour de tests pour plusieurs tenues du futur des sapeurs-pompiers. L'objectif du consortium composé du CEREN de Valabre et d'entreprises industrielles du secteur : évacuer la sueur le plus rapidement possible, c'est-à-dire diminuer le stress thermique avec l'aide de capteurs embarqués dans la combinaison. Pour Frédérique Giroud, directrice du CEREN (Centre d'Etudes et de Recherche) de Valabre :
« les sapeurs-pompiers devraient disposer demain de tenues plus légères et plus confortables ». Pour Jean-Pol Khan, directeur général d'Europrotect, fabriquant à Lyon de tissus pour les métiers de la sécurité, « il s'agit d'avoir une véritable tenue connectée avec un boîtier lumineux qui indique le rythme cardiaque, un autre mesure la température du corps et celle de l'extérieur ». Le voyant vert indique que tout va bien, l'orange indique un problème et enfin « une alarme rouge avec un flash pour que le binôme puisse le voir ; mais il revient en dernier ressort aux sapeurs-pompiers, au cœur de l'incendie, d'évacuer ou non » poursuit le responsable lyonnais.
Toute la journée, avec l'aide précieuse du service santé du SDIS 30, les testeurs se sont relayés pour des tests physiologiques puis, après avoir enfilé les différentes tenues, ils se sont dirigés vers le caisson pour le vrai test.
Améliorer la sécurité
Cela fait maintenant 6 ans que les organisateurs préparent ce rendez-vous pour améliorer les tenues des Hommes au feu. L'enjeu est de taille pour les soldats du feu car il s'agit d'améliorer leur sécurité. « En évaluant la tolérance physique de la tenue, on permet d'imaginer des tenues plus adaptées » explique le médecin-colonel Philippe Agopian chef du service santé du SDIS 30. Il se souvient que ce travail a été initié en 1996 avec le concours d'un certain capitaine Carret, aujourd'hui directeur du SDIS 30.
Les évolutions avancent à petit pas avec des financements croisés qui se comptent en millions d'euros et avec trois acteurs impliqués : le secteur public avec le centre de Valabre et trois laboratoires de recherche, les entreprises du secteur (elles étaient six présentes ce matin) et bien sur le concours indispensable d'une structure « test » comme les sapeurs-pompiers du Gard. « Si l'avenir est entre les mains de l'intelligence artificielle, il ne faut pas perdre de vue que ce sont les Hommes qui doivent en dernier ressort décider depuis le terrain et d'après les intuitions humaines » tient toutefois à tempérer le Colonel hors Classe Thierry Carret, directeur du SDIS 30.
Des tenues mises sur le marché en 2025
Les tenues testées ce matin-là pourraient, si tout se passe bien, être mises sur le marché d'ici deux ans. C'est une première évolution. La deuxième reviendrait à avoir des ARVA comme en disposent les alpinistes lorsqu'ils sont victimes d'avalanche. Ces détecteurs seraient intégrés dans la nouvelle tenue des sapeurs-pompiers. Enfin, troisième type d'évolution possible, l'intégration dans la tenue du futur de capteurs-alarmes capables de détecter le gaz environnant. Pour le moment, il faut faire preuve d'une grande patience et voir les résultats des tests et leurs conclusions. Les sapeurs-pompiers du Gard pourront faire valoir qu'ils ont été les premiers à essayer les tenues des sapeurs-pompiers de demain. Petite fierté !
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Sujet Vidéo :
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Compte rendu/Vidéo : Jérôme Puech/Com Sdis 30 - Photos : Christophe Hiebler : Service audiovisuel Com Sdis 30 -
Publication : Service audiovisuel Com Sdis 30
