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Les plongeurs reviennent

à la source

Immersion avec le groupe d'intervention subaquatique lors d'un exercice d'entraînement dans un lieu public et incroyable : la source des jardins de la Fontaine à Nîmes.

Jeudi 6 août, les sapeurs-pompiers de l'unité de plongeurs de sauvetage aquatique ont investi la source des jardins de la Fontaine pour s'entraîner une nouvelle fois en vue de prochaines missions et de formations. Le site est, non seulement exceptionnel à Nîmes pour son histoire, mais « il est aussi très pratique d'accès pour les pompiers car situé en milieu urbain » indique Christophe le commandant Marin-Tallon, conseiller technique de l'unité nautique du département. Avec lui, l'adjudant Samuel Maurin, l'adjudant Brian Jourdain, l'adjudant-chef Frédéric Norbert et l'adjudant-chef Marc Bonnery, sont très heureux de s'exercer au milieu des badauds et des touristes intrigués par cette plongée matinale entre les canards et les cygnes blancs. L'objectif de la matinée consiste à poser des balises dans un tunnel long de 200 mètres avec une profondeur pouvant atteindre les 15 mètres. L'exercice n'est pas sans danger car les plongeurs évoluent sous plafond, soit dans les conditions similaires à des opérations durant les inondations. Répéter sans cesse les mêmes gestes permet de sécuriser l'exercice et les futures manœuvres.

Deux interventions marquantes cet été

Les dernières interventions de l'unité consistaient à rechercher le corps d'une jeune fille de 11 ans dans le Rhône le 18 juillet dernier. Elle sera retrouvée une semaine plus tard par les collègues du Vaucluse. Le 26 juin, les plongeurs ont ramené à la surface le corps sans vie d'un homme qui s'est noyé dans les eaux de Collias. Un saut mal maîtrisé. « En moyenne, on intervient 5 à 6 fois par an et en tout, pour l'unité nautique, cela peut aller jusqu'à 20 sorties » poursuite Christophe. Il observe en ce moment une montée des interventions liées aux noyades à l'issue du confinement de la crise sanitaire du COVID 19.

Dans le Gard, on dénombre 30 plongeurs et 60 sauveteurs aquatiques. Impliqué dans toute opération d'urgence et de sauvegarde des personnes et des biens sur et sous tout milieu aquatique (rivière, fleuves, canaux, mer), le Groupe d'Intervention Subaquatique est particulièrement mobilisé lors d'opérations de secours pour noyades.

Des missions larges et dangereuses

Il assure également la mise en sécurité d'animaux, de travaux subaquatiques d'urgence, dégagement de voies navigables, fluviales ou maritimes, renflouement de véhicules ou objets divers. Il participe à la mise en place de barrages anti-pollution, effectue des recherches de corps de victimes dans l'intérêt des familles. Il encadre la sécurité du personnel sapeur-pompier sur des interventions en milieu aquatique, et assure une présence dans les services de sécurité lors de manifestations nautiques.

Ce jour-là, baignés dans les eaux à 18 degrés des exceptionnels jardins et sous un soleil de plomb, les sauveteurs étaient concentrés. Chaque geste est pesé et réfléchi. Plusieurs niveaux de sécurité sont analysés : l'air dans les bouteilles, le parcours, les signes de communication, l'équipement... La moindre petite erreur peut être fatale. C'est un retour aux sources techniques et historiques. 

Article, photos et vidéo : Jérôme Puech, service communication Sdis 30