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L'Horus cherche et trouve !


Voici comment les sapeurs-pompiers du Gard sont parvenus ce jeudi 01 juillet, à localiser une personne perdue

Voici comment les sapeurs-pompiers du Gard sont parvenus ce jeudi 01 juillet, à localiser une personne perdue sur le secteur de Saint-Ambroix.


Le 1er juillet, le CTA des pompiers du GARD reçoit un appel pour une personne âgée de 76 ans étant partie pour se promener dans les bois de St-Ambroix et actuellement à bout de force sans savoir où il se trouve exactement.


Les renseignements collectés par le CODIS sont faibles et conduisent sur un secteur probable de recherche sur les chemins qui partent de la piscine de St-Ambroix.

Les moyens sont déclenchés et l'avion de reconnaissance et de surveillance feux de forêt HORUS30 est également alerté afin d'appuyer la recherche. L'officier CODIS affecte les canaux radio qui seront mis en œuvre sur place pour coordonner les recherches.


Arrivé sur place, l'avion identifie de suite les moyens terrestres qui participent à la recherche et commence des séries de trajectoires permettant de quadriller le secteur.

En contact avec les engins au sol, l'équipage de l'avion récupère des éléments complémentaires sur l'homme perdu et affaibli. Au bout d'un certain temps à scruter le sol, l'équipage commence à douter. Le couvert végétal n'est pas dense et la vue du sol est propre à la visibilité. Si l'homme est là, l'avion l'aurait déjà repéré.


L'équipage décide donc de procéder à des reconnaissances, sans trop de conviction ni d'axe de recherche plus précis, sur les massifs forestiers à proximité. Des personnes au sol sont identifiées mais ne correspondent pas à la description de l'homme perdu. Les recherches se poursuivent…

Seul critère obligatoire, il faut être méthodique dans la recherche et éliminer endroit par endroit afin d'être sûr de ne pas passer à côté de la victime.


Des contacts réguliers avec le CODIS permettent d'orienter les recherches. En effet, l'homme qui dispose d'un téléphone d'ancienne génération sans connexion internet indique à l'opérateur CTA qu'il a entendu l'avion à plusieurs reprises. Compte tenu de la génération de son téléphone, tout procédé de géolocalisation s'avère infructueux ; cependant, l'autonomie de la batterie sur ce genre de téléphone reste importante.

Il s'engage alors entre la victime, les opérateurs CTA-CODIS et l'équipage de l'avion, une dynamique et un lien téléphonique permanent qui va être déterminant pour la poursuite de l'opération. Il est maintenant possible à l'équipage de l'HORUS30 d'avoir quasiment en temps réel, des informations directement entre la victime et l'avion.


A ce stade, une chose est sûre : l'homme se situe dans un des 4 secteurs forestiers quadrillés par l'avion puisqu'il l'a entendu. L'HORUS30 entame alors des larges séries de reconnaissance sur le secteur de St-Ambroix. A un bref moment, le bruit de l'avion sera même perceptible directement par l'opérateur CTA via le téléphone de la victime. Ce point s'avèrera crucial et l'équipage marque à plusieurs reprises, les coordonnées GPS qui seront retranscrites au CODIS d'une probable localisation de la victime. L'homme donne des détails de ce qu'il peut voir au sol (rivière, voie ferrée) qui permettent à l'équipage de confirmer qu'il s'agit du bon secteur. Le problème reste que l'endroit où se trouve l'homme, n'a rien à voir avec le secteur initial de recherche où se trouvent encore les sapeurs-pompiers au sol.


Le CODIS retransmet les informations aux équipes au sol pour s'orienter sur le nouveau secteur de recherche. La difficulté réside maintenant sur le couvert végétal qui est très dense à cet endroit-là. L'avion n'est pas en mesure de voir le sol pour localiser l'endroit exact de position de la victime. Il est même nécessaire qu'il quitte maintenant la zone pour ne pas couvrir les cris des équipes au sol qui appelle la victime.

La totalité des informations seront donc données et retransmises aux équipes cynotechniques et aux moyens de recherches terrestres, sapeurs-pompiers et gendarmerie. Les chiens de recherche commencent leur travail mais la complexité des lieux est importante (devers, pente, densité, etc), ce qui expliquera par la suite que la victime de 76 ans était fatiguée et ne pouvait plus bouger.


La victime sera retrouvée environ une heure plus tard à l'endroit indiqué par l'équipage de l'HORUS30 et sera extraite de l'endroit où elle était par treuillage de l'hélicoptère de la sécurité civile en collaboration avec le GRIMP30 (Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieux périlleux). Cette unité spécialisée sécurisera les lieux afin que les secouristes au sol puissent remonter également en toute sécurité.


C'est une opération particulière qui a mis en évidence une chaine de communication dont tous les éléments ont été nécessaires pour localiser la victime : sans la liaison téléphonique de la victime, sans la coordination qui s'est établie dans la retransmission vers l'avion et sans l'avion, il aurait été impossible de la localiser.

Un travail intéressant pour l'HORUS30 qui est parti d'une surface de recherche au sol de 6km x 6km pour aboutir en finalité à un secteur de recherche terrestre de 300m x 300m environ permettant aux équipes au sol de retreouver la victime saine et sauve.

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Article : Capitaine Fabrice VOLAND, Sdis 30