​Une caserne à échelle humaine

Les pompiers sous les ordres du lieutenant Fournier attendent leur nouvelle caserne. L'activité est marquée par une forte présence de sapeurs-pompiers volontaires qui sont sollicités en moyenne 3 fois par jour.

Située rue Carnot, la caserne de Roquemaure est lovée dans le cœur du village entre l'école, le club des personnes âgées et la bibliothèque. Les Hommes et les locaux sont à l'étroit. Tous espèrent la construction d'une nouvelle caserne à l'extérieur du village. Le projet est suivi de près par Nathalie Nury, nouvellement élue maire et vice-présidente du SDIS aux pompiers et aux électeurs. Route de Nîmes, un terrain d'un hectare est déjà identifié. Le Directeur du SDIS, le Colonel Langlais est venu en personne faire la visite il y a peu. Il est assez cocasse de voir en pleine journée des civils et des enfants traverser la cour des pompiers pour se rendre dans un local municipal collé au centre. Ces derniers, espiègles, ne manquent jamais de crier « pim-pom-pim-pom » à l'adresse des pompiers présents.

En attendant, l'effectif des sapeurs-pompiers est essentiellement composé de volontaires (59) exceptés 3 professionnels dont le lieutenant Dominique Fournier, en poste depuis le 2 janvier dernier. Leur activité couvre 5 communes, 5 400 habitants. Ils réalisent 1107 sorties par an.  

« Des accidents de la voie publique avec beaucoup de circulation dans cette zone de la vallée du Rhône avec une route nationale et l'autoroute » précise Dominique Fournier qui a pris son premier poste de chef de centre ici.

Les inondations liées aux crues du Rhône ou les incendies dans des massifs forestiers voisins sont les préoccupations des Hommes en rouge. Les véhicules, qui stationnement dans une cour en plein air, sont prêts à bondir.

En cette fin de semaine, la matinée chargée – 3 interventions pour feu de poubelle, chat blessé et blessé par accident de voie publique – a laissé place à une après-midi très calme. Les temps calmes sont bien remplis comme cet exercice visant à éteindre un incendie simulé dans les locaux du petit centre de secours.

Une volontaire réfléchit à la poursuite de son engagement à cause de son agenda trop chargé mais cela ne l'empêche pas de réviser encore, sur le net, les procédures d'intervention. Elle fait partie des 8 femmes du centre.

Le chef de centre est sans cesse au téléphone pour assurer les tâches administratives en lien avec le groupement territorial ou la direction. Il reçoit une candidate pour être volontaire. L'ambiance est « familiale » et très humaine. « Tout le monde se connaît » lance un pompier. La proximité est forte entre les soldats du feu. Une caserne dont on peut dire qu'elle est taillée à l'échelle humaine.

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 Ma vie en caserne, Episode 9 : Roquemaure.

Article, photos et vidéo : Jérôme Puech, service communication - Mise en ligne : service communication